En 2020, dans la zone euro, le PIB a diminué de 6,6 % sous l’effet de la pandémie mondiale de Covid-19. Toutes les branches ont contribué à la chute de la valeur ajoutée totale. Cependant, celles du commerce, du transport et de l’hébergement et restauration ont été particulièrement affectées. La chute de la consommation privée, en particulier dans les services, est une conséquence directe de la crise sanitaire et des mesures de restriction prises pour lutter contre la propagation de la pandémie.En France, le PIB a diminué de 7,9 %. Les branches les plus touchées par les effets de la pandémie et les restrictions sanitaires expliquent directement la moitié de la perte globale d’activité, soit 5 points de PIB, et, au total avec les effets indirects en cascade, 6 points de PIB.Du côté des entreprises, grâce au soutien public, l’épargne des sociétés non financières a moins diminué que leur valeur ajoutée. Au total, l’investissement des entreprises a diminué d’environ 9 %, alors que, selon l’évolution de ses déterminants usuels, il aurait pu baisser de l’ordre du double.Du côté des ménages, le pouvoir d’achat a légèrement progressé (+ 0,4 %), grâce aux dispositifs de soutien. Sur l’ensemble de l’année, la consommation des ménages a diminué de 7,0 %. Les évolutions de la consommation reflètent les effets de la pandémie, les mesures de restrictions et l’adaptation des comportements des ménages à celles-ci. L’épargne des ménages a progressé, dépassant de plus de 90 milliards d’euros son niveau de 2019 comme son montant attendu au vu de ses déterminants usuels.En 2020, l’emploi salarié a fortement baissé (- 284 000), retrouvant en fin d’année un niveau comparable à celui de la mi-2018. Le recul a toutefois été limité au regard de la baisse de l’activité, du fait du recours massif au dispositif d’activité partielle. Cela se ressent aussi sur l’évolution du taux de chômage, même s’il perd de son sens en période de confinement : à 8 % fin 2020, il est proche de son niveau de fin 2019.Pour atténuer les effets de la baisse de l’activité économique, les administrations publiques ont mis en œuvre des aides substantielles envers les ménages et les entreprises. Leurs dépenses ont bondi, tandis que leurs recettes chutaient : le déficit public s’est creusé fortement, pour atteindre 9,2 % du PIB. Ainsi, la perte de revenu national a été majoritairement absorbée par les administrations publiques.