Au T1 2024, le PIB de la France progresse (+0,2 % après +0,1 % au T4 2023) d’après l’Insee. La demande intérieure contribue positivement à la croissance grâce à la consommation des ménages qui accélère, à l’investissement qui se redresse grâce aux entreprises ; côté offre l’accélération de la production de services marchands porte l’activité.

L’inflation en France diminue à +2,2 % en glissement annuel en avril selon l’Insee, après +2,3 % en mars ; ce qui s’explique par le ralentissement des prix de l’alimentation et du tabac ainsi que la baisse des prix des produits manufacturés.

La consommation des ménages en biens accélère en mars (+0,4 % de variation mensuelle en volume, après +0,1 %). Cette hausse reflète une progression quasi-généralisée selon les produits : les biens fabriqués et l’alimentaire sont en hausses, et seule la consommation d’automobiles et autres matériels de transport se ternit.

• Selon S&P, le PMI (déf.) dans l’industrie affiche une légère baisse en avril (−0,9 pt à 45,3, révise de +0,4 pt).

En mars 2024, l’IPI dans l’industrie manufacturière fléchit (−0,5 % en v.m. après +1,0 %, révisé de +0,1 pt), dégradé par les « autres produits industriels ». Le taux de croissance de l’IPI au 1er trimestre est négatif (−0,6 %, pour l’industrie manufacturière et −0,5 % pour toute l’industrie).

• Les immatriculations de voitures particulières neuves connaissent un contre-coup en avril (−1,8 % après +1,9 % en variation mensuelle).

Zoom sur l’investissement en construction

L’investissement en construction interrompt presque sa baisse au 1er trimestre 2024, selon la première estimation des comptes nationaux publiée par l’Insee le 30 avril (−0,1 % après −0,9 % au T4 2023). Cette évolution, après une année 2023 en contraction (−1,2 % sur un an après −1,5 %), qui intervient plus tôt qu’attendu au vu de la seule évolution des coûts d’emprunt, entrainés par la hausse des taux directeurs. Dans le détail, l’investissement en construction est surtout soutenu par le dynamisme de celui des administrations publiques (+0,8 % après +0,4 % au T4) ; il poursuit son repli en revanche du côté des entreprises et des ménages (respectivement −0,3 % après −0,9 % et −0,5 % après −1,6 %). Par sous-composante, l’essentiel de l’investissement en construction semble porté par les travaux publics, comme en témoigne l’amélioration de l’activité au cours des trois derniers mois ressortant de l’enquête d’avril de l’Insee. En revanche, le retournement ne s’observe pas dans le bâtiment neuf, où les données mensuelles de permis de construire et de mises en chantier, de locaux et plus encore de logements, indiquent à la fois une baisse d’activité au 1er trimestre, et une poursuite de cette baisse à court terme.