En mai, l’indice PMI composite pour la France fléchit (−1,6 pt à 48,9, révisé de −0,2 pt), avec une forte baisse de l’activité passée dans les services (−2,0 pt à 49,3) malgré une amélioration du PMI dans l’industrie (+1,1 pt à 46,4, révisé de −0,3 pt).

Les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) se replient de nouveau en mai (−2,5 % après −2,1 % en variation mensuelle, CVS-CJO).

• En avril 2024, l’IPI dans l’industrie manufacturière s’améliore légèrement (+0,4 % en variation mensuelle après −0,4 %, révisé de +0,1 pt), porté par les « autres produits industriels » et les biens d’équipement. Son acquis pour le 2e trimestre est positif (+0,6 % pour l’industrie manufacturière).

En avril, le déficit commercial en biens s’est dégradé (à −7,6 Md€ après −5,4 Md€ en mars selon les Douanes), du fait d’une hausse des importations (+2,2 % en v.m., après +2,3 %) et un recul des exportations (−1,8 % en v.m., après +2,8 %).

Zoom sur l’évolution comparée des différents indicateurs sur les ventes d’automobiles

Le service des données et études statistiques (SDES) a publié ce mardi les immatriculations de voitures particulières neuves pour le mois de mai. Ces données sont suivies avec une attention particulière suite à de fortes évolutions ces derniers moins, liées à celles de la réglementation. En effet, les conditions de versement du bonus/malus ont évolué. Cette modification annoncée a provoqué une hausse des achats de véhicules, par anticipation, en décembre, constatée par 3 indicateurs classiques. Ainsi, le SDES a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) accélérer (+11,7 % en décembre 2023). Cette hausse a également été observé dans les données des ventes dans le commerce de détail de la Banque de France (+6,9 %) ainsi que dans la consommation des ménages en biens de l’Insee (+5,3 %). Les montants du nouveau barème n’ont été publiés qu’en février, et l’incertitude générée amplifié le contrecoup en début d’année : les immatriculations de VPN ont chuté (−22,0 %), la Banque de France a vu ses ventes dans le commerce de détail pour l’automobile se contracter (−13,9 %) et de même pour la consommation en biens de l’Insee (−8,7 %). 

Une normalisation s’est opérée à partir de février, diversement mesurée par ces trois indicateurs. Les immatriculations VPN ont connu un rebond en février plus marqué (+6,6 %) et la Banque de France et l’Insee ont également connu une hausse mais plus modérée (respectivement +3,2 % et +2,2 %). Depuis, les ventes de la Banque de France évoluent en dents de scie : +3,2 % en février, −3,4 % en mars et +3,2 % en avril. Les immatriculations ont connu des évolutions plus marquées avec des hausses en février et mars (+6,6 % et +7,3 %) permettant de rattraper en mars leur niveau de novembre 2023, avant le pic dû à la modification du bonus/malus ; depuis avril, un léger repli est constaté et en mai les immatriculations sont repassées en-deçà de leur niveau moyen de 2023. Côté Insee, les évolutions ont été moins brutales et depuis février la consommation en matériels de transport est en légère progression (+2,2 % en février, +1,3 % en mars et +0,2 % en avril). Pour l’Insee, seul le mois de janvier a été inférieur à son niveau moyen de 2023, dès février la consommation est repassée au-dessus de ce niveau.

Ces différents rythmes de rattrapage s’expliquent par une différence de périmètre entre ces différents indicateurs. Les données Insee comprennent un périmètre large : les automobiles neuves, mais également de bateaux de plaisance, d’aéronefs, de motocycles, de bicyclette, de landau, de fauteuils roulants, ainsi que l’achat de véhicules d’occasion ou bien de pièces automobiles. En particulier, la consommation de voitures représente la moitié de ce poste, dont les véhicules neufs pour un petit tiers du total ; un autre tiers se compose des pièces mécaniques. Pour son enquête mensuelle de conjoncture dans le commerce de détail, la Banque de France publie à une maille plus fine, et l’indicateur présenté ici comprend exclusivement les vente d’automobiles neuves. Enfin, pour les données du SDES, il s’agit des véhicules routiers immatriculés sur le territoire français à l’exception des immatriculations provisoires et transit temporaire. Cette différence de champ explique, en l’occurrence, les variations plus contenues de l’indicateur de l’Insee par rapport aux deux autres indicateurs.

Le coup d’accélérateur des matériels de transport de l’Insee en décembre 2023 a permis à cet indicateur de retrouver son niveau moyen de 2019. En effet, depuis septembre 2020, cette consommation a été inférieure à son niveau moyen de 2019 ; cet écart s’est creusé jusqu’en avril 2022 et depuis mai 2022 une tendance de hausse se dessine pour rattraper le niveau moyen 2019. Le contre-coup de janvier et la légère progression depuis ne suffisent pas encore pour retrouver cette moyenne et la consommation de matériels de transport de l’Insee est toujours 4 pt sous son niveau moyen 2019.

Pour les ventes de véhicules neufs de la Banque de France, le niveau de 2019 n’a pas été atteint depuis novembre 2020. Ces ventes ont chuté jusqu’en avril 2022 à près de 30 pt sous leur niveau moyen de 2019. Elles remontent depuis en dents de scie sans encore retrouver leur niveau pré-crise. Les immatriculations du SDES suivent la même tendance, avec un point bas en mars 2022 et une remontée ponctuée de quelques mois baissiers depuis lors. Le pic de décembre a permis aux immatriculations de retrouver un niveau proche de celui de 2019 mais la chute de janvier et les évolutions des derniers mois n’ont pas permis le maintien à ce bon niveau.